Marguerite de Troy-Orsenac
Lun 21 Fév - 23:43
Votre Double Altesse Royale Marguerite,
Voyez, je fais encore l'effort de mettre votre prédicat à chaque fois. J'ôse espérer un jour avoir l'opportunité de pouvoir le faire tomber, et je saurais être patient à ce sujet.
Mais je vous écris pour une raison toute autre. Il se trouve que je dis mes adieux à la chère province du Bourbonnais-Auvergne, et avec celà, à ceux que je tiens à coeur. Et figurez-vous que vous en faites partie. Incroyable, non ? Je dois même vous faire une petite confession. Il y a deux mois, j'ai tenté de convaincre votre mère d'arranger un mariage entre vous et moi. Heureusement pour vous, elle a décliné. Imaginez un instant que nous puissions être mariés ? Avouez que vous avez un sourire amusé face à mes bêtises.
Ainsi, je vous souhaite tout le meilleur du monde, ainsi que de continuer à être heureuse et travailleuse. Je reste naturellement disponible pour vous aider et pour vous guider sur la lourde tâche de procureur au besoin.
Enfin, n'oubliez pas de m'inviter de temps en temps! Si je suis loin de la province, je peux toujours m'arranger pour vous rendre visite.
Bises Votre Double Princesse Marguerite !
Antoine
7 Février 1470
Re: Marguerite de Troy-Orsenac
Lun 21 Fév - 23:44
Cher Antoine,
qu'est-ce que j'apprends là ? Vous quittez le BA ? Vous nous quittez ? Mais avez vous donc perdu l'esprit ? Tsss, c'est simple, je refuse, voilà.
Vous êtes une personne que j'apprécie beaucoup, plus sérieux que ce que vous voulez montrer aux autres. Vous n'êtes pas seulement une personne drôle, cela dit, vous avez quelques fois certaines réparties très distrayantes, et quelques idées farfelues également. Mais vous cachez un sacré savoir, j'en suis certaine vu ce que vous m'avez démontré au niveau juridique. Demander ma main à ma mère alors que j'ai déjà un promis. Une idée bien farfelue que vous avez eu là. Cependant, je vous le concède, j'ai souri en vous lisant, du moins cette phrase là.
Sachez en tous les cas que ce n'est pas en quittant le duché que vous réussirez à faire tomber ce prédicat. Il me faut beaucoup de temps pour me lier d'amitié avec des personnes, plus encore pour que je concède qu'elles me nomment par mon prénom seulement, et encore, en privé. Dans les cérémonies le prédicat est pour tout le monde. Et si vous partez, c'est fichu.
Qu'allez vous vous perdre dans un autre endroit ? le Bourbonais Auvergne est bien mieux ! Foi d'auvergnate ! Mais, si vous décidez tout de même de partir, pour mon grand regret, je vous souhaite aussi tout le bonheur du monde, vous le méritez Antoine.
Vous serez toujours le bienvenu. Où partez vous donc ? Vous ne l'avez point dit. A moins que ce soit fait exprès afin que nous ne venions pas avec Ines vous chercher par la peau du séant ?
Je ne vous embrasse point encore, mais je vous envoie toute ma considération et seulement une partie de mon amitié car vous nous quittez.
Que le Très Haut vous garde en sa bienveillance Antoine.
La double princesse !
11 Février 1470
Re: Marguerite de Troy-Orsenac
Lun 21 Fév - 23:44
Chère Double Princesse Marguerite (Cela fonctionne si je ne dis pas le nom de famille ? Ou vous envoyez des mercenaires pour me récupérer et me taper ?),
Malheureusement, il se trouve que j'ai déjà quitté le Bourbonnais-Auvergne. En fait, je l'avais déjà quitté avant même la fin du conseil. C'est dire si je respecte les lois de la belle province. Il me fait du chagrin de vous quitter, je le crains. Mais il y a des raisons qui ne sont à ignorer et je suis sûr que vous me comprendrez tout à fait quand vous les connaitrez. Pour ce qui est de votre promis, je sais également qu'il ne donne pas de nouvelles, et que des fiançailles peuvent être rompus à tout moment, d'où l'intérêt de demander à votre mère, qui de toutes façons, vous a bien protégé. Malheureusement, c'est sa Dame de Compagnie qu'elle n'a pas couverte.
Puisqu'on en vient au sujet, autant l'annoncer. Je me suis enfui avec Lise. Ma tendre Lise. Un doux amour existe entre nous et nous filons des jours heureux, l'un dans la main de l'autre. Il se trouve même que nous allons nous marier prochainement, à huis clos, en compagnie uniquement des témoins. Tant de chemins parcourus. Cela me fait étrange. Je dois avouer qu'il me semble que cela fait une éternité que j'ai quitté l'Auvergne. Et je ne regrette rien, si ce n'est de ne plus revoir les amis que je m'y suis fais.
Ainsi vous comprendrez que c'est pour le bonheur que je suis parti, et que l'amour est la plus belle raison pour se perdre dans tous les endroits du moment. Je crois qu'il pourrait même me convaincre de vivre à Thiers. Voyez-vous à quel point je suis touché ? La destination n'est pas précise, nous vivons et nous sommes guidés par ce que nous ressentons. Nous nous rendons tout d'abord au ban, mais ensuite, le Tout-Puissant seul sait la route que nous prendrons.
J'espère que votre amitié m'est de nouveau toute entière malgré mon départ maintenant que la raison est donnée. Prenez soin de vous, Double Princesse, et ne choisissez pas votre prétendant pour un titre ou un fief. Vous méritez un homme qui vous rendra véritablement heureux et qui n'est pas là parce que vous avec l'un des plus beaux visages du Royaume et qu'il est bon de paraître en public en votre compagnie. Vous méritez quelqu'un qui sera là pour vous soutenir à tous les moments, qui n'hésitera pas à se ridiculiser en envoyant des vers hésitants. Qui vous fera naître des sentiments en vous qui vous enverront balader l'ensemble des convenances acquises.
Vous avez toutes mes pensées, Double Princesse, et toute ma sincère amitié,
Le troubadour
20 Février 1470
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum